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NullE PaRt
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17 avril 2010

Lâcher-prise

Qu’est ce que tu veux que je te racontes ?

Ma journée, c’est n’importe quoi. J’arrive plus à me contrôler, c’est comme un lâcher prise, je sais que c’est a cause du retour de soirée. Soirée qui s’éternise, retour de Nantes. Je replonge dans ma vie, qui est bien c’est vrai. Mais, j’en ai marre qu’on compte sur moi pour des trucs de merde. J’ai l’impression d’être en retrait du monde mais que le monde veut s’incruster en moi. La foule frappe à ma porte et j’ai envie de crier que vraiment, là putain, c’est pas le moment de me faire chier, j’ai envie de me réfugier dans ma bulle mais il me reste exactement 1H51 pour me rétracter, m’abandonner, pas le temps de lâcher, ma bulle explose et moi j’implose. J’ai l’impression d’être coincée, cernée, encerclée, massée, identifiée, disjointe et rassemblée, écrasée entre 4 murs au milieu d’une fourmilière. Que ma case et ma bulle sont bloquée, que tout le monde s’agite autour de moi et autour de mes 4 murs, qui certes, me protègent tant que j’y reste bien cachée mais que si j’ose, sortir, pointer juste le bout de mon nez, le tourbillon va m’emporter. Paranoïaque,  je sais, les gens comprennent pas et y sont pour rien, même moi j’ai honte de moi mais j’arrive pas à me dire qu’on ne se fait pas baiser, d’une manière ou d’une autre. A qui je peux dire tout ce que je ressens à ce moment précis ? J’ai peur, j’ai l’impression qu’une montagne m’attend et d’être piégée par les conventions, les protocoles, les « administrations», les papiers, les futilités, qu’on m’attaque dans un langage que je ne comprends pas. Que tout est régi et programmé, et que je n’y échapperai pas… J’ouvre la porte, et je l’aperçois, elle, cette perdue, aimante de son monde de désolation, frustrée dans un monde de consolation. Et puis cet air sévère qui la lâche pas. « pré-visite de l’appartement » je lis dans ses lèvres pincées. PRE-visites. Pourquoi une PRE-visite si y a déjà une visite ? De toute façon visite ou PRE-visite, c’est mort : l’appart est retourné . Et du seuil de la porte ou elle se trouve, avec son petit dossier rouge dans ses mains bouffées pas la javel, MAIS manucurées, elle sent l’odeur de la clope et de la destroye des week-end. Du « putain j’ai même pas eu le temps de ranger, même pas eu le temps de laver », et de l’accumulation des journées qui s’entassent ou les priorités te volent le temps qu’est fait pour toi, normalement. Et qu’est ce que je peux dire, moi ? « Madame, vous savez, tout les gens ne sont pas pareil, et je ne fais pas parti de la catégorie des domestiqués, programmés, chez qui ont peut frapper à tout heure pour sniffer la bonne odeur de sol luisant, celle ou faut enlever les chaussures sinon on rentre pas, et du canapé ou faut pas s’assoir parce que c’est du cuir blanc, et pas de chat ici ça met de poils, et celle de encore moins un chien parce que c’est dégueulasse, et ça bave, et ça pue, et ça va monter sur le canapé-en-cuir-blanc avec les pattes pleines de terres et les poils, et celle de pose pas ton verre là parce que ça marque le bois, enfin celle de la pauvreté, de la neutralité totale du sans-vie, celle de l’aseptisation. ET puis même sans parler de ça, c’est juste que mon appart est dégueulasse c’est tout, Je me sens décalée, je me dis que je fais n’importe quoi, que ça tourne trop vite. J’ai envie de me casser mais quand je regarde par la fenêtre je ne vois que des immeubles, des rues, des labyrinthes bétonnés, l’amas de civilisation, la jungle sans vie, froide et glauque, et je me dis que pour m’évader de tout ça, de ce truc là, il faut que je traverse toute cette connerie, ou je vais me sentir mal dans les rues, traquée par les regards insensibles, suivi par les cretins qui te calculent que quand t’es en jupe, et pour arriver à quoi finalement, parce que au bout, y a rien. J’ai pas envie d’aller bosser tout a l’heure, je me sens pas là, de tenir le rôle de la fille trop sympa, trop géniale, trop parfaite, j’ai envie de tirer la gueule et de tout envoyer chier, je vais rentrer à pas d’heure et il pioncera déjà, demain je partirai plus tôt que lui, je reviendrai a midi et la bonne femme reviendra pour l’appartement, que je range quand ??? ça me soule, tout me soule, j’ai pas envie de tenir des conversations avec les gens alors que j’en ai pas envie, j’ai pas envie de me forcer à quoi que ce soit, à mentir pour le politiquement correct, J’ai envie de me mettre un film et de passer la journée en pyjama et puis aller me coucher, dormir dans ses bras. J’arrive pas à m’arrêter de pleurer, à relativiser, je sais que la poudre magique y fait beaucoup, elle cause beaucoup avec mon cerveau, elle le pince de temps en temps, à la fois pour le réveiller et pour lui montrer qu’il ne rêve pas devant tout ce qu’il voit. Tout ça devrait me faire prendre assez de recul pour pas m'effondrer, mais j’y arrive pas. Ça a tout le temps un trop mauvais effet sur moi, un peu comme l’allégorie de la caverne mais 100 fois trop fort, bien trop violent. c’est pour ça que je m’arrête plus après, quand t’as vu la lumière, celle du soleil, la vraie lumière, et que t’as vu les vraies personnages, pas des ombres sans vies, mais de vrais regards et des vraies âmes, t’y retournerais toi ? Te ré-enchainer dans l’obscurité à t’emerveiller pour du faux ? A t’ennuyer à trop écouter les pauvres gens heureux se créer des pseudos histoires à la con et une pseudo vie à la con? Ce serait juste un mensonge si t’y retournais, si tu faisais semblant d’y retourner… Mais bon c’est la même chose pour tout le monde, à chacun ses démons, et le plus dur ça reste de les maitriser, pour pas trop souffrir …

pause

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