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NullE PaRt
NullE PaRt
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8 mai 2007

Et toi alors ? C’est quoi ton problème… ?

Je crois que ça va trop loin cette fois. Mais je vais bien, ne t’en fais pas [la chanson tournait en boucle dans ma tête]. Tout est bizarre, c’est la vie, ce n’est qu’un tournent après tout ce ne sera pas le premier, ni le dernier. Et dis moi, qu’est ce qu’on s’emmerde quand c’est fade alors de quoi se plaint-on ? C’est sur qu’en ce moment ça bouge, de tous les cotés, dans  tous les sens, tout se barre en live, fait gaffe, la mer est agitée […Premier abord Homme à la mer Hommage amer Un chat viré Par dessus bord…]
j’ai lâché tout, encore une fois incapable de rester parmi eux. Profondément instable qui s’oublie dans son propre jeu. C’est moi qui vais perdre, et le piège se refermera lentement pour me déchirer la chair. J’ai trop gagné. Non j’ai trop joué sans payer. Si, pourtant. Qui je suis ? Moi, je vous assure. Que la Lune arrête de me [sur]veiller, il Elle tient mes états d’âme entre ses mains, la Conne. Bref, je m’enfuis là, je m’évade et j’ai perdu le fil de mon histoire, merde. Donc. Remplie d’un je ne sais quoi qu’on voudrait gerber pour que ça aille mieux, je me suis levé. On a chanté, et pendant 30 secondes, j’étais ailleurs. Je me suis levé, je suis parti. Parce que j’en avais besoin. Voyage en bus, dans l’inconscience. Voyage en bus trop agréable, que je déteste d’habitude, mais là, c’était comme dans un manège…
Assise, la blonde à la bouche [merci Inès], j’ai sorti du papier et j’ai gratté sans pouvoir m’arrêter, comme si ma main bougeait toute seule, comme si l’encre coulait d’elle-même. Les yeux mi-clos, j’ai regardé mon stylo danser pendant une heure.
Puis ya ce black qui ai passé devant moi. Jean déchiré, torse-nu sous un long manteau, les cheveux gris tout hirsute, un p’tit bouc, des lunettes de soleil. Je l’ai regardé en souriant parce qu’il parlait tout seul, tout bas, tellement vite, une langue mélangé au français, des mots complètement incohérents. Il a dut sentir que dans cette journée totalement merdique, il faisait rayon de soleil, en tout cas il s’est planté debout devant moi, a continué son charabia, ça m’a fait un p’tit divertissement pendant 5min, jusqu’au moment ou il a vu mes ébauches qui trainaient par terre et qu’il s’est penché vers la feuille blindée d’écriture que j’avais entre les mains…
« Oh…  Hum… t’aurais pas, comment je peux dire, un peu de tabac ? » J’ai fait non de la tête, il est repartit en parlant tout seul et en faisant des gestes chelous. Dommage, j’avais trop envie de parler.
Voyage en train. Horrible.
Posée, j’attends, une heure devant moi. Un clodo qui me tape la discute. Enfin le genre de discussion faite de silence qui veulent tout dire…
Je rentre au chaud dans la gare. Voila que je recroise mon black avec, toujours la même voix « Ah ouai ! A bah tiens ! Ah t’es là toi ? T’es descendu là toi ? » Bref il passe, repasse devant moi.
Plus tard, il revient pour m’avouer désespérément qu’il n’a toujours pas trouvé de tabac et qu’il repart en chasse (excellent !). Au final il a bien fini par trouver et s’est posé a coté de moi pour me tenir compagnie. Il m’a dis je m’appelle Tony parce qu’aujourd’hui c’est le jour ou j’ai envie de m’appelé Tony. OK, Tony.
Direction chez le médecin. Rien à dire. Je fais avec.
Direction chez moi. Idem. Je fais avec. (lol !). Ah si, j’ai essayé en vain de lui faire comprendre mais de toute façon il ne pense qu’à sa p’tite gueule. Je comprends pas ce qu’il me trouve, je ne comprends même pas ce que moi je lui trouve. Je n’aime pas sa façon de me parler, et encore moins l’impression qu’il me donne de perdre mon temps, trop gamin, trop borné, trop prétentieux, trop contradictoire, trop comme moi mais trop différent. Il me déçoit, de plus en  plus, oui je le dis et pourtant je ne comprends pas. J’ai besoin de tous sauf de lui, alors pourquoi je n’arrive pas à me le sortir de la tête ? Bref, en espérant qu’il aura eu la flemme de lire tout ça et d’en arriver là. Sinon, tant pis, comme d’hab,je ferai avec. Après avoir parlé pour quedal avec lui, je suis parti. J’ai pris ce dont j’avais besoin. J’ai enjambé la clôture et j’ai marché jusqu’au grand-Baobab. Je me suis assise dans l’herbe mouillée, j’ai chanté. Je me rappelle que je me suis allongée et que j’ai pu fumer [merci Tony !] une clope, même plusieurs. J’ai repris plusieurs fois ce dont j’avais besoin, j’ai créé ma propre fête. Toute seule, pour ne pas me renfoncer dans mon rôle d’égocentrique. Il s’est mis à pleuvoir, je suis allé près du ruisseau pour voire la pluie se mélanger à celle qui s’écoulait. C’était énorme. Même si je ne me rappelle plus vraiment, j’ai profité, j’en avais besoin.
Trop partagée entre la solitude et la foule. Quels cris sont les leurs ?
 

Et sinon?
Sinon...  j'aime bien parler de moi.

[escribo para vivir          
Canto en mi cabeza         
Campo del Grande-Baobab         
Vivo mi propia fiesta.          
Base allí,            
O el arroyo se pasa         
Dibujo el miedo          
En pleno corazón de la muchedumbre.      
Base allí,      
O el arroyo se pasa         
Es con tu voz                  
Que yo me borracho.]
 

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