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NullE PaRt
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30 avril 2008

Rêve et insomnies.

Je suis une île inconnue de toute façon, je suis une planète, ne cherches plus. Oui et même que la terre est brûlée et toute craquelée, et que quand on s’y promène, même si en vrai on s’y promène pas c’est juste qu’on s’y est perdu et qu’on pourra plus jamais revenir dans la réalité, et ben quand on s’y promène on peut rencontrer des arbres morts, et même des vieux puits abandonnés, et que quand on se penche pour regarder le fond, on ne le voit pas, tellement c’est vide.
Je suis une lettre qui ne sait même plus à qui elle s’adresse. A qui elle est censée s’adresser ? Ce n’est plus très lisible, mais on peut quand même capter le sens des choses qui y sont inscrites. Excepté a des moments, lorsqu’il ya une tâche noire qui s’étale sur un, voir plusieurs mots. Là on ne comprend plus. Et elle, elle est tellement noire que lorsqu’on la regarde, on part on ne sait pas trop ou, on s’absente. Dans un trou, un néant, une spirale ou l’on est même plus soi même. Car on ne sait plus, qui l’on était il y a une fraction de seconde. En l’espace d’une seconde [si si je vous jure] on oublie tout. Qui sont nos amis, Qui c’est qu’on connait, comment c’est la Vie, Pourquoi on est là, Comment on est arrivé dans cette situation, la vie, Comment on est censé être, Comment on doit parler. Juste en l’espace d’une seconde. Et quand cela nous arrive plusieurs fois, c’est pas qu’on prend l’habitude, mais c’est qu’on prévoit de se ressaisir lorsqu’arrivera cette seconde. Et lorsqu’elle arrive et qu’on s’agrippe, qu’on s’agrippe au repères, mais qu’on finit tout de même emporté dans ce tourbillon, mais qu’on continue, qu’on continue à se forcer, se forcer à retrouver la mémoire. La mémoire et les repères et la raison. Les questions auxquelles on se heurte sont différentes. En l’espace d’une seconde. Qui est ton père ? Pourquoi ? C’est qui tes amis ? Comment t’en es est arrivé là ? T’es arrivé ou ? En l’espace d’une seconde. Et des fois, on a même le temps de frôler l’inquiétude de pas retourner dans le réel. Mais c’est souvent à cet instant, l’instant ou l’on y pense, qu’on est re projeté dans le concret, si l’on peut appeler ça comme ça. On a pas le temps d’avoir peur, sur le moment, non, on a pas peur. On peut seulement frôler l’inquiétude. C’est juste lorsqu’on reprend conscience, qu’on trouve ça effrayant, et pervers.
Je suis un puzzle en miettes. Un beau puzzle. Avant, lorsqu’on voyait le tas de pièces, on s’imaginait à peu près dans quel ordre fallait les placer, et à quelle place. On se représentait le dessin juste avec le tas de pièces par terre. Et y a pas si longtemps encore, on se le représentait encore, plus difficilement mais encore. Plus difficilement parce que les pièces rétrécissent et se multiplient à mesure que le temps passe, que la vie tourne. Et puis elles vieillissent aussi. Si si si, faut bien l’avouer, y en a certaines qui vieillissent, et qui pourrissent même. Dans la poussière. Et y en a même, qui sont perdues, qui sont quelque part, on ne sait pas ou, laissées sur le chemin, parce qu’on a voulu jouer avec. Mais bon, maintenant, c’est du boulot. Oui, c’est du boulot. J’aimerai pas être celui qui s’y collera. A ce jeu étrange. Mais bon je suis un puzzle. Un puzzle en miettes, vieux, pourri, sans avenir reconstruit possible et envisageable. Mais je suis un puzzle. Un puzzle en miettes. Alors je ne sais pas parler, ni même penser.
Alors on se tait.

chut

Chuuut.

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