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NullE PaRt
NullE PaRt
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23 juin 2007

Normalement, c'est interdit.

Oublie-le.    Qui ?       Lui...

Je me retrouve seule. Remplie de rage, de mots bouillonnants, tous chaud au fond de ce corps fatigué. J’ai mal au ventre, à trainer cette faim qui ne se comble pas. Entre espoir et vengeance, j’avance le regard douteux. Un vas et viens dans la tête, toujours sur la même musique. J’ai le cœur qui tangue, j’avoue. L’esprit qui flanche. J’en ai marre aussi de ces phrases bidons.

Je me perdrais pour l’oublier.
Avant ça
j’avance là
je passe,
et repasse,
dans cette impasse,
de la crasse
au fond des yeux,
On a la classe
Quand on est deux
Même si j’aime pas
Je ferais avec
Quand le truc tout cuit
T’arrive dans le bec.
Je crois que j’y crois
j’ai peur
La Folie arrive
Dans ¼ d’heure
Oublie le
Qui ?
Lui...
ou lis-le
Lis lui
qui tu es
Tu es qui ?

Et l’autre qui guette mes ardeurs
Scotchée à la sphère de ses yeux
Dis moi quand viendra l’heure
Ce sera vert ou ce sera bleu ?

   Nouveau chapitre, on le sait, je le sais. Je reviens d’un voyage sans retour, j’ai mal partout. J’ai tenté de briser ma machine à remonter le temps une bonne fois pour toute. Je l’ai attrapé et elle s’est mise à vibrer comme dans un faux hurlement – Comme si je ne pouvais pas faire ça, normalement c’est interdit…chut !- Mais y avait là son sourire qui me tendait ses lèvres, une tignasse noire comme la nuit, des petites oreilles et bien sur ses trois anneaux… Alors ma ptite machine, et ba plus rien à foutre. Elle s’est écrasé contre le bitume, elle ne vibrait plus. Etait-elle morte ? On sait pas. Je ne crois pas parce qu’elle s’est mise à chanter tout d’un coup. Un air tout triste, qui venait d’ailleurs, qui venait d’avant. Puis la même mélodie en guise de fond sonore, elle a enchainé sur un air joyeux et entrainant, mais un brin nostalgique. Perplexe, je l’ai regardé, les sourcils froncés avec un semblant de sourire. Puis s’ajoutant à cette étrange superposition de sons, le bruit sourd d’une scie en plein travail. Puis, des éclats de rires, des cris, des sanglots… J’ai cru qu’elle avait péter un plomb. Erreur. J’ai péter un plomb. C’est moi. Alors je l’ai laissé là agoniser sur le trottoir. J’ai couru jusqu’au fond de cette rue sans fin. J’ai dut me perdre 1 millions de fois dans ma tête et mon cœur a même fait un looping. La bas, j’ai put fermer la porte. Enfin c’est ce que j’ai fais croire. C’est sur je l’aurais pas fermé à clef. A vrai dire je ne l’ai même pas fermé. Mais c’était juste pour laisser passer un peu de lumière, parce que vous savez moi dans le noir, j’ai peur. C’est juste qu’on a l’impression quand on la regarde. Et au moindre coup de vent, hop elle se rouvrira ! Je me suis donc retrouvée face à cet immense vide à combler. Et vous savez, moi face au vide, j’ai peur. En plus, contrairement à ce que je croyais, et pour ironiser sur cette scène devant les vendeurs de kebab de la nuit dernière, eh bien j’étais toute seule. Avec un bourdonnement incessant dans les oreilles. Qui vient de derrière la porte. Qui vient d’avant. Qui vient de la rue dans fin. Qui vient de son début. Enfin qui vient de la machine. Sans vouloir en rajouter une couche, un fantôme m’est passé sous le nez, il a chuchoté mon nom toute la nuit. Quand j’ai compris. J’ai souris. Ben Tiens, un revenant. En plus lui je l’aimais bien. Mais oui…Nouveau chapitre, on le sait, je le sais. Nouveau chapitre ?

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