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NullE PaRt
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14 mai 2008

Vieilles feuilles froissées dans vieux carnet oublié.

C’est mon rêve, ça tient à pas grand-chose.

26 Novembre
La vie se fait pourrie dans la Grande Cage de Floufofou. On traine notre misère par terre, et on a épuisé tous nos rêves. Plus d’alternative, obligé d’accepter. On entend plus de bruits, de mots tordus, de mots d’amoureux, de je-m’en-foutisme, de ptits secrets, nan rien de rien. Accepter la réalité. Que les gamins grandissent et que même les sales gosses ne sont pas ce qu’ils sont. Fadasse fadassité. La sorcière s’emmerde, jouent avec ses esprits du Mal, apprend à échanger avec Julien, son idéal… Elle se fait tellement chiée qu’elle éprouve le besoin de nous faire chier. Parce qu’elle est seule dans le fond. Fabuleuse petite horreur. Alors devant le tableau noir, sur la petite estrade, elle se permet d’entrer en scène, de nous obligés, nous pauvres créatures, à la regarder, à la contempler, à la juger, à l’admirer, à l’envier, avec ses 16années derrière elle, masse d’égocentrisme.
Chez nous, leurs larmes se retiennent. Pendant qu’elle, elle danse dans le noir. Voix pure, si claire et torturée. Et elle, elle est forte parce qu’elle plane.
J’aimerai être forte parce que…
Mais moi je pleure devant 30 millions d’amis parce que le singe dangereux est devenue gentil ou parce que Leeper le malinois est sortit de SPA pour devenir chien policier.
Je regarde le monde passer dans ma télé et à travers le sourire des proches.
Toujours partagée entre moi et Moi, j’essaie de trouver un équilibre qui n’existe pas. Je flâne, mais si vous saviez à quel point je galère. Vivre dans ses rêves accroché à la réalité. J’ai pas envie de grandir. J’ai mis en marche une régression qui j’espère ne s’arrêtera jamais. Sur le chemin de l’enfance. Je sens que je me quitte, que je n’ai plus cette force pour retenir ces rêves de gosse, et mon humour, et mes angoisses, et puis l’amour, l’espièglerie et toutes ces choses. Je deviens. Et je ne veux pas. C’est pour ça que je l’aime, parce que c’est un Peter pan, lui aussi, parce qu’il a arrêté de grandir, parce qu’il a réussit lui, quand il a vu que ce serait trop dur pour lui, que ce serait pas fait pour lui..

« Belle Gosse » elle m’appelle. Ça me fait sourire et pleurer en même temps.

27 Novembre
Les gens, tous, commence à se poser des questions. Je crois qu’enfin il crame le truc, que la sorcière est une sorcière. Et que ça ragote et que ça ragote, dans tous les coins. Moi, personnellement, ça m’arrange, je peux cracher mes angoisses, même si elle, ça l’arrange bien aussi…d’être le centre de la conversation.
Bref, les temps changent. Je trouve pas ma place. Nullepart. Et honte à moi si je dis ce qu’il me faut, ou je veux être …
Putain de rêves à la con, vous me noyez, vous me tuerez.

Une parenthèse

Envie de me bourrer la gueule.
Je m’emmerde, elle l’a casse.
Focul. Elle est sympa.
On partait de ce qu’on avait étudié dans le poème.
Je sens que je grandis malgré moi.
Patte de chèvre ?
Et tous les autres ?


On s’était endormit dans un sommeil sans fin. Et pourtant. La sphère que l’on avait construit avec notre imagination commence à craquer sous la pluie froide. Le monde se mélange à nous. Et même si on ferme les yeux, même si on joue aux cartes, même si on descend des bouteilles dans un temps inconsidérable, même si on s’invente chacun un charognard, même si on perd notre langue dans des discutions indiscutables et infinies, même si on se fend la gueule, même  si on rêve du chat de Cheshire, même si on parle du cul comme des gros porcs, même si on espère encore refaire le monde dans la rue, même si on sait reconnaitre les kounoutes, les daguettes et les gabounes, même si on rêve d’avoir un flingue pour butter la gueule des gens blasés, même si on rêve malgré nous, le monde se mélange à nous. La vie nous rattrape, avec ses mains puantes. Drôle de crochets qui nous agrippent au sol. Parce que lorsqu’on entend qu’on est malsains, car il parait que le weekend on fait des fêtes entre nous, parce qu’on aime « se droguer et baiser tous ensemble », on ne sait plus en rire, on ne sait plus dire « Fuck » ou « doigt dans le cul »… Non, on se regarde juste patauger dans notre merde.

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